Si je m’efface, c’est que mes ratures te dérangent,
On se voile la face, on se fait passer pour des anges,
Si j’ai, peur de l’espace, que tu me laisses en ton absence,
C’est que, j’ai trop de traces, de ton passage dans mes silences.
Si je raccroche, c’est que j’ai perdu tous les mots, tous ceux
Qui nous rapprochent, comme deux aimants s’aimant de trop
Si je, ferme ma porte, je garde un œil à la fenêtre,
Je vois, les feuilles mortes, fuyant l’hiver comme la peste…
Si j’ai, raté le coche, laissé le train partir sans moi,
C'est les, mains dans les poches, que je piétine au bord des voies.
Si je m'éteins, c'est que la lumière me rend fou,
Dans la nuit, je suis bien, je peux encore rêver à nous.
Si je m'ennuie, c'est que le doute a pris la fuite,
Le ciel est gris, la pluie martèle que c'est fini.
Si je prends peur, que je me cache derrière ton dos,
Crois-moi, j'ai mal au cœur, peut-être je parle de trop.
Si j'ai, fait des erreurs, que je t'ai déçue quelque part,
Ces quelques fleurs, ne changeront rien à l'histoire.
En fait, si je m'efface, c'est que ma nature me dérange,
Et que, devant la glace, je ne vois pas l’ombre d’un ange...
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