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Au milieu des foules

by Piège à Rêves

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1.
Je n’suis qu’un visage dans la foule, Une goutte d’eau noyée dans la houle, Une croche dans une symphonie, Une virgule dans une trilogie, Je suis perdu dans la fourmilière, Un anonyme parmi mes congénères. Je n'suis qu’un mouton qui se traîne, Dans le troupeau le long des plaines, Je ne suis qu’un pion, immobile, Perdu dans l’enfer de la ville, Je n'suis q’un pixel invisible, Sur un grand écran qui défile. Je n'suis qu’un produit qu’on emballe, Dans une galerie commerciale, Je n'suis qu'une’ voix dans une chorale, Dans une campagne électorale, Je n'suis qu'une plume dans la balance, Un flocon dans une avalanche. Seul, on se sent seul, tellement seul Noyé au milieu des foules. On marche au pas, l'un contre l'autre, Dans ce monde qui s'écroule. Je me prends pour un ours en cage, Qui lutte pour sa liberté, Mais je ne suis qu'un pourcentage, Dans leurs sondages télévisés, Juste une poussière au fond de l’univers, Une étincelle, dans leur système solaire. Je ne suis rien qu'un grain de sable, Planté au milieu du désert, Une molécule un peu instable, Emprisonnée dans la matière, Un grain de sel, dans une mer sans fond, Un astre éteint, dans une nuit de plomb. Un figurant errant, Cherchant son nom au générique, Un combattant, marchant, Suivant le pas que l’on lui dicte Une balle perdue, Dans une guerre sans nom, Un inconnu qui tombe sur le front. Seul, on se sent seul, tellement seul Noyé au milieu des foules. On marche au pas, l'un contre l'autre, Dans ce monde qui s'écroule . On nous rappelle chaque jour, Que l’on ne pourra rien changer, Qu’on n’est au monde qui nous entoure, Qu’une aiguille dans un champ de blé, Mais je rêve’ d’être cette étoile, Donnant le nord aux âmes perdues. Je rêve d'être l'étincelle, celle qui met le feu aux poudres, La minuscule goutte d’eau, Qui fera déborder le vase, La voix qui porte le message, Le grain de sable enrayant l'engrenage. Je rêve d’être le flocon, Qui fera effet boule de neige Le mouton guidant le troupeau, Loin des loups qui tendent leurs pièges Le pion qui fait échec et mat Le point final de cette guerre ingrate. Seul, on se sent seul, tellement seul Noyé au milieu des foules. On marche au pas, l'un contre l'autre, Dans ce monde qui s'écroule. Seul, on se sent seul, tellement seul Noyé au milieu des foules. On marche au pas, l'un contre l'autre, Dans ce monde qui s'écroule.
2.
Tournent les vents Tournent les vents, Coule le temps, Les feuilles tombent, C’est l’hécatombe dans mon sang. Cherche l’erreur, De tes ailleurs, Le bleu du jour, Cogne dans la cour et c’est l’heure, Je me souviens, Loin d’être rien, Je me voyage, Du plus bel âge et c’est bien. Si par hasard, Dans ma mémoire, Je croise encore, Toutes les aurores de mon départ. Instants biaisés, Par mes pensées, De fière allure, Jusqu’aux cambrures de mon passé. Touche les cieux, Ni d’ailes, ni d’yeux Tous les sourires, De tes désirs vivront vieux.
3.
Si je m’efface, c’est que mes ratures te dérangent, On se voile la face, on se fait passer pour des anges, Si j’ai, peur de l’espace, que tu me laisses en ton absence, C’est que, j’ai trop de traces, de ton passage dans mes silences. Si je raccroche, c’est que j’ai perdu tous les mots, tous ceux Qui nous rapprochent, comme deux aimants s’aimant de trop Si je, ferme ma porte, je garde un œil à la fenêtre, Je vois, les feuilles mortes, fuyant l’hiver comme la peste… Si j’ai, raté le coche, laissé le train partir sans moi, C'est les, mains dans les poches, que je piétine au bord des voies. Si je m'éteins, c'est que la lumière me rend fou, Dans la nuit, je suis bien, je peux encore rêver à nous. Si je m'ennuie, c'est que le doute a pris la fuite, Le ciel est gris, la pluie martèle que c'est fini. Si je prends peur, que je me cache derrière ton dos, Crois-moi, j'ai mal au cœur, peut-être je parle de trop. Si j'ai, fait des erreurs, que je t'ai déçue quelque part, Ces quelques fleurs, ne changeront rien à l'histoire. En fait, si je m'efface, c'est que ma nature me dérange, Et que, devant la glace, je ne vois pas l’ombre d’un ange...
4.
Aux abords de mes doigts J’ai cherché mes idées sur les eaux, aux abords de mes doigts. J’ai trouvé dans mon souffle un élan, un retour de mes choix. Suivre l’odeur, Trier les fleurs. J’ai planté mes racines bien ancrées au pays des merveilles. Parsemé mes pépins sous des arbres, que j’ai marqués la veille. Suivre l’instinct, Parmi les chiens. J’ai omis volontaire les parures que l'étoile peut briller. J’ai vomi les cratères, les cassures, le gasoil peut brûler. J’ai volé, chapardé les désastres que l’Olympe a crachés, mille brandons envolés. Dépouillé ciel et terre, l’or azur que tes yeux ont crevé. J'ai marché sur les rives de mes rêves que la pluie a floués. Dessiné les sinus de mes sons que tes cordes ont causés. Suivre les voix, Notes à l'étroit. J’ai tressé les tissus de fil blanc que le jour m’a légué. Détissé les corsages de ses nœuds de ce corps délassé. Suivre l’appel, Con-sensuel. J’ai omis volontaire les parures que l'étoile peut briller. J’ai vomi les cratères, les cassures, le gasoil peut brûler. J’ai volé, chapardé les désastres que l’Olympe a crachés, mille brandons envolés. Dépouillé ciel et terre, l’or azur que tes yeux ont crevé. J’ai cité l’été si l’attraction de la mer a changé. Débridé les printemps, les soleils sous les jupes trop plissées. Puis taillé les diamants, ceux d'antan par les temps érodés. Colporté les césures, décodé les serrures, la censure peut claquer. Allez
5.
Comme une ombre Comme une ombre, Je sens comme une ombre, Glisser sous ma peau, Recouvrir mon dos, Envahir mes gammes, Étouffer mon âme, Glacer mon visage, Effacer mes mirages. Comme une ombre, Je suis comme une ombre, Transparent, sans parole, Étendu sur le sol, Accroché à tes gestes, Dans un sourire funeste, Pantin de crépuscule, Égaré, funambule. Ta lumière, Je veux ta lumière, Éclaire-moi dans la nuit, Repousse mes phobies, Couvre-moi de lueurs, Avale toutes mes peurs, Redonne-moi la vie, Rallume les bougies. Ma lumière, Tu es ma lumière, Un soleil infini, Qui brille sous la pluie, Une étoile de mère, Un volcan qui se terre, Mon guide dans le ciel, Un torrent d’étincelles. Comme une ombre, Je sens comme une ombre, Mais l’éclipse est totale, Quand ta lumière s’installe.
6.
Quand j'entends que le temps m'insuffle des sourires. Et pourtant en trente ans je n’ai fait que mûrir. Quand j'entends que le temps m'insuffle des sourires. Quand je vois que les corps explosent. Quand se posent les marques qui s’imposent. Quand l’instant sur les globes se bouleverse. Quand poivre et sel se déversent. Quand j'entends que les foules, Que je foule ont suivi. Quand je sens que la houle, Qui me saoule, a faibli. Mais quand dans nos yeux, rien n'a bougé. Quand nos iris ont tant à garder. Quand je voudrais que le temps s’arrête. Époque épique qui s’entête. Quand rien n'est rien face à demain. Quand braquent les roues, trace ton destin. Quand j'entends que les foules, Que je foule ont suivi. Quand je sens que la houle, Qui me saoule, a faibli.
7.
S'enfuir 03:50
S’enfuir On se disperse, Sans faire de bruit, On se déverse, À l’infini. On se dissout, On se distord, On se dénoue, Dans un remords. On se dévoue, On perd le fil, On se découd, On se défile. On se débat, Sans trop y croire, On se déploie, On garde espoir. Allez viens on s'enfuit, Sans un mot, sans rien dire. Allez viens on s'enfuit, Tant qu'il en est encore temps. Allez viens on s'enfuit, Sans un mot, sans rien dire. Allez viens on s'enfuit, Tant qu'il en est encore temps. On se déchire Par habitude, On pense le pire mais, On reste prude On se dévoile, Au creux d’un soir On se déballe, Loin des regards On se divise, On se démembre, On se ravise, On se rassemble. On se détache, D’un souvenir, On se cache, Dans un sourire. Allez viens on s'enfuit, Sans un mot, sans rien dire. Allez viens on s'enfuit, Tant qu'il en est encore temps. Allez viens on s'enfuit, Sans un mot, sans rien dire. Allez viens on s'enfuit, Tant qu'il en est encore temps.
8.
Habitants d’autres temps, d’autres villes et villages, Perdus dans les idylles, d’autres filles à l’abordage. C’est la panacée des lucides, Les poches comme des terres arides. Artisans aux mains d’or et la Chine aux mains d’ange, Perdus dans les efforts, on troque le faux dans les échanges. Monnaie courante dans la masse monde, On prend des jours pour des secondes. Ouvriers à la chaîne, encrassés à la tâche, Usure à clé allen, délocalise ou je m’attache. Tenus à crans sous la menace, Sur fond de crise et de marasme. Bien-pensants bien sapés, dirigeants érigés, À l’effigie identitaire, écrasent petits plus bas que terre. J’ai des problèmes d’égocentrisme, Et j’en abuse, j’ai du charisme. Avec la terre entre nos mains, On se bat pour l’or de l’autre, pour le pétrole de l’autre. Et puis la mer, ne raconte plus rien, Sinon les brèves des comptoirs d’antan qui rejaillissent parfois. Petite pute bien gaulée, dans des lieux malfamés, Décidément maquée, ouvre son corps pour affamés. Amours d’un soir pour esseulées, Fin de soirée pour assoiffés. Femme moderne mal baisée, solitude prononcée, Déjà trois fois maman, ouvre son cœur pour bel amant. Metro, boulot, bistrot, marmots, Bureau, coco, KO, dodo. Musicien travesti, troubadour accompli, Recherche gloire à tout prix, tambour battant, réal TV. Retourne sa veste pour show business, Coup de projecteur sur Son Altesse. Populace ébranlée, plus de place étranglée, De la soupe dégueulasse, nourrie aux sachets desséchés. Dealer de zone pour RSA, Béton armé et formica. Avec la terre entre nos mains, On se bat pour l’or de l’autre, pour le pétrole de l’autre. Et puis la mer, ne raconte plus rien, Sinon les brèves des comptoirs d’antan qui rejaillissent parfois. Étudiant 25 ans, cerveau tout équipé, Énarque, postérité, avait des principes bien fondés. La politique a délavé, Être humaniste c’est démodé. Citoyen de ce temps, de nos villes et villages, Argent comme égérie, j’ai nommé monde d’aujourd’hui.
9.
On s'oublie dans une danse, Un souvenir d'enfance, Un soupçon d'innocence, Un sourire, une présence. On s'enivre d'un verre, D'une gorgée de bière, On s’accroche aux lumières, Dans les yeux de nos frères. On s'éteint, on débranche, Les nuits sont toujours blanches, Il n'est jamais trop tard, Pour se sortir du noir. On s’étreint, c’est étrange, Dans un train de louange, Nos parfums se mélangent, On s’éprend, on s’échange. On s’envoie dans les airs, Dans l’espace on se perd, On poursuit nos chimères, Les pieds loin de la terre. Serrés l’un contre l'autre, Allongés côte à côte, On laisse fondre les heures, On se couvre de fleurs. À l’abri des regards, Autour d’une guitare, Nos voix brisent le soir, Pour nous sortir du noir.
10.
Tune fortune 04:04
Tu verras que les comptes en banque, Se trouveront bien d’autres planques. C’est pour vous qu’on décroche la Une, One for one and tune fortune. Tu verras que les assurances, Se paieront de belles vacances À Bangkok ça donne c’est chouette, Tout l’amour que l’on achète. Tu verras qu'à la télé, Y a Tartuffe et demeuré. Ça s'enfile comme des chaussons, Vas-y Francky c’est bon bon bon. Tu verras que sur ta tête, S’organise la petite fête. On s'éclate de droite à gauche, Pyramide de la débauche. Mais écoute, t’entends encore les voix, Qui s’élèvent au-dessus. L’espoir, tu vois ne s’efface pas, Quand on est convaincu. Tu verras que les OGM, Nous pondront des arbres à frites. C’est le mac, c’est lui qu’on aime, Ça s’passe comme ça pour l'I pomme cuite. Tu verras qu’on your smartel, Hashtag BG kiffe you BB. I’m connecting in virtuel, Make me a pretty nice Smiley. Tu verras j’suis chaude lapin, Envoi hot girl au 82020. Et si ta maman t’emmerde mon Francky, Envoie ta mère en Écopli. Tu verras qu'à l'horizon, Il n'y a plus l'air de la saison. Oléoduc et volupté, Ça pompe du jus à volonté. Mais écoute, t’entends encore les voix, Qui s’élèvent au-dessus. L’espoir, tu vois ne s’efface pas, Quand on est convaincu. Il serait mesdames, messieurs De bon augure de gerber l’indigérable. De diriger le dirigeable, Pour rester poli d’entuber l’entubeur, De faire sauter la tumeur. One, two, three, four, five, six, seven, eight, nine, ten Compter sur ces doigts, Pour faire quelque chose de ses mains ! One shot, for everyone, One shot, for every one. One shot for you my love One shot under your belt, One shot to make the buzz, One shot for one million, One shot for you my love One shot under your belt, One shot to make the buzz, One shot for everyone.
11.
Vertiges 03:58
Vertiges J’ai le vertige, quand je regarde derrière. Sous les vestiges, de nos sourires d’hier. Le temps se fige, les jours se changent en pierres, Que l’on érige, en un temple, un repaire. On s’est choisi, pour construire une route, Qu’on a gravi, sans un mot, sans un doute. Le corps faiblit, mais les rêves coûte que coûte, Jamais ne plient, sous ce poids qui s’ajoute. On en a fait, des virées, des concerts, quelques succès, pour beaucoup de galères. Mais non, jamais, on a voulu se taire, On reste prêts, impatients de vous plaire. On a des mots, qui débordent des poches, cette alchimie, qui toujours nous rapproche. Dans cette impro, que la vie nous inflige, On est synchro, partenaires de voltige. Ça fait vingt ans, que l’on bat la mesure, Comme des enfants, qui courent à toute allure. On rêve en grand, on atteindra c’est sûr, Le cœur des gens, au bout de l’aventure. Nos chants sont tristes, mais c’est pour mieux fêter, À l’improviste, à gorges déployées. Mêm’ s’il subsiste un ton mélancolique, On est artistes, pour noyer le tragique. Autour d’un verre, on conte nos histoires, Retour arrière, quand sonnent les guitares. Et la caiss’ claire, qui fait trembler le soir, L’esprit se perd, on retrouve l'espoir. De partager, l’aventure avec vous, de faire vibrer, les scènes jusqu’au bout. De vous chanter, nos rêves et nos craintes, De vous toucher au travers des enceintes.

about

Cet album est un projet qui a pris le temps de grandir puisqu’il sort 11 ans après Libre comme l’ombre.

L’honneur est toujours aux mots et à la langue française. La guitare comme fil conducteur sur fond d’arrangements travaillés.
Des claviers, des cordes, des cuivres… Et basse, batterie pour porter l’ensemble.

Du punch, de la chaleur, de l’intimité, du partage, on vous emmène avec nous Au milieu des foules

Enregistré, mixé et masterisé dans notre propre studio PAR Record

credits

released May 26, 2023

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Piège à Rêves Évian Les Bains, France

Groupe de rock français indé. En vous souhaitant bonne écoute !!

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